Expositions

À l’occasion du Printemps de l’art contemporain, le centre d’arts accueille un nouveau projet de Pascal Navarro.

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Poursuivant un travail sur la trace et sur la notion d’effacement, Pascal Navarro a toujours entretenu un lien formel ténu avec la photographie, comme objet de mémoire, sans forcément la pratiquer directement. Entre geste sculptural et travail de l’image réalisé in situ, l’exposition Super Panorama cristallise à nouveau l’intérêt que porte l’artiste aux lieux, aux objets et aux récits qui en découlent, comme ce fut le cas en 2018 à l’occasion d’une première rencontre avec Port de Bouc et les vestiges de la colonie de Lure.

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Il prend ici pour point de départ l’Hôtel Super Panorama, situé sur la RN568, un établissement construit dans les années 1960, aujourd’hui abandonné. Cette architecture fascinante, qui fut d’abord une villa d’habitation avant de devenir un établissement hôtelier remarquable, renvoie au mirage des 30 glorieuses, une époque faste, bercée de promesses pour un monde meilleur qui n’a cessé de se désenchanter depuis. L’artiste lui appose l’écho du panorama sur la Méditerranée, qu’offre la terrasse du centre d’arts Fernand Léger, face aux infrastructures pétrolières de Fos sur mer. Arrive alors la découverte d’une vieille chambre photographique dans une maison abandonnée à des kilomètres de Port de Bouc. Cela donne l’envie à Pascal Navarro de transformer les objets délaissés qu’il y trouve pour en faire des appareils de captation. Le projet final est au croisement de toutes ces stimulations et intuitions, tout comme le sentiment que donne Port de Bouc : un lieu de transit en suspension dans le temps et l’espace. Sur la terrasse du centre d’arts, des meubles issus de l’hôtel Super Panorama sont déposés face à la mer, comme en attente d’une destinée incertaine. A l’intérieur, une exposition photographique de cette installation… ou plutôt par l’installation elle-même.