Ça match(e) ! Du sport à l’œuvre

S’imprégnant de l’essence sportive de Port de Bouc, devenue ville européenne du sport en 2020 et des liens pouvant se tisser avec le domaine des arts visuels, le collectif des « Nouveaux collectionneurs de Port de Bouc » propose une mise en perspective nouvelle des fonds artistiques et archivistiques de la commune dans le contexte des Jeux Olympiques 2024 et de la programmation culturelle s’y déclinant dès 2023. L’exposition retrace en pointillé une histoire globale du lien entre art et sport en mettant en avant des thématiques relatives aux règles du jeu, à la notion de corps en mouvement ou à l’effort. Elle rassemble des œuvres de la collection locale, des emprunts à l’Artothèque Aix-Marseille-Provence (Miramas), à l’Artothèque Antonin Artaud de Marseille et au FRAC Franche Comté, mais également la restitution de résidence de Quentin Spohn et de David Pinzon. Ce sera aussi l’occasion de renouveler le partenariat avec le festival « Itinérances - Arts Ephémères » par la présentation du MycoTemple de Côme di Meglio financé par la région SUD dans le cadre du programme Nature for City Life.

​​

Quentin Spohn propose un travail tout particulier avec le Club de Football de Port de Bouc (l’ACPB). Passionné par le football depuis son enfance, l’artiste trouve enfin une opportunité dans sa carrière pour imaginer un projet lui étant consacré. Il projette une installation d’envergure réunissant près de 1000 dessins aux stylistiques variées (dessins fugaces et abstraits ou au contraire hyperréalistes, peinture au café…etc) effectués sur des tondo de petits formats évoquant à la fois le lien avec le ballon rond et un support traditionnel de la peinture où il aspire à faire ressortir divers aspects du médium sportif : le mouvement, le dépassement de soi, le spectacle, l’idéalisation et l’idolâtrie pour les joueurs. 

David Pinzon, de son côté, prévoie une mise en valeur des hommes et des femmes acteurs de l’univers des jeux nautiques et plus précisément des joutes port de boucaines dans une dynamique empruntant aux codes de la photographie documentaire. Installées au cœur de l’exposition et dans l’espace public, ces photographies visent à interroger notion de chute et la présence/absence de l'adversaire vaincu face à la posture solitaire du vainqueur qui, pendant quelques secondes, demeure face à la trace de l'eau.